Comme le disait très justement Coluche, si on ne veut pas générer de déchet, il ne faut pas les accepter en les achetant, et il suffit de changer ses habitudes de consommation, en pensant au mode de distribution que l’on choisit et donc, incarner ce que l’on soutient dans l’action de consommer.

Posez-vous des questions : à qui est-ce que je donne mon argent? de quoi suis-je l’acteur?

Prenez quelques temps pour observer vos habitudes, et voyez où vous pouvez vous améliorer, au moins facilement!

Ces questions sollicitent la capacité de prendre du recul sur ses habitudes et réflexes de consommation, et de les remettre en question.

« Un homme est riche des choses dont il peut se passer. » - Henry David Thoreau

Bien acheter, c’est déjà moins acheter, penser à notre consommation d’eau, à l’impact écologique de nos appareils électriques, de nos voyages (du quotidien ou des vacances), etc.
On peut aussi mieux acheter, en privilégiant les lampes écologiques, les appareils manuels (type presse-agrumes!), etc.

Refusons les produits marketing et soutenons le bio biodynamique !

Refusons aussi les produits qui nous sont tout bonnement imposés, typiquement les produits et "services" Gafa (Google Amazon Facebook Apple et tous les copains) simplement pour le fait qu'il faut soutenir d'autres entrepreneurs, et que vos réseaux peuvent parfaitement être transvasés et actifs ailleurs.
Excellente lecture à ce sujet : Don't be evil, de Rana Foroohar

 

LE BIO

Il faut soutenir le bio.
S’il est encore cher à ce jour, c’est parce que les fruits non-bios sont toujours autant achetés!

Si la demande du bio augmente, on peut commencer enfin à re-démocratiser les productions bios, à taille humaine, des productions qui utilisent les techniques de permaculture, d’agriculture biodynamique.
Nos sols seront refertilisés car on soutiendra enfin la reconversion de nos terres, précieuses.

Parfois, des producteurs travaillent dans des conditions parfaitement bio et ne le spécifient même pas, tant le label leur coûterait cher.
Rapprochez-vous des producteurs! Il s’agit aussi de relations humaines de confiance à reconstruire.


Certains producteurs "bios" font des terres des déserts agricoles avec leurs monocultures.
Je pense à ces milliers d’hectares de serres « bios » de tomates que j'ai vus en hiver en Espagne.

Le bio n’est pas non plus la panacée, et je crois qu’il faut parler avec les producteurs et vérifier leurs techniques de culture quand nous leur achetons leurs produits.

Pour approfondir le sujet : Solutions locales pour un désordre global
Ce film de Coline Serreau montre les réflexions des paysans, philosophes et économistes qui exposent, inventent et expérimentent leurs alternatives très, très encourageantes.

 

LE LOCAL : Encouragez les circuits courts!

Finis les aliments venant de l’autre bout du monde, les transports insensés, les techniques abjectes pour nos petits plaisirs et recettes fancy, sans parler des kilos (des tonnes?) en pertes.

Pour les produits frais, regardez où se trouvent les marchés des petits producteurs de vos régions (L’annuaire des marchés de France ou l’application Appli Marchés)

Au-delà même de réduire l’empreinte carbone, on est dans une démarche juste, qui soutient les producteurs de nos régions, avec des produits garantis sans OGM!

  • Parlez avec les producteurs, et voyez qui fait de la production raisonnée, au moins, près de chez vous!
  • Venez accompagnés de vos cabas et autres sacs réutilisables pour être propres.
  • Rapprochez-vous d’associations dédiées à raccourcir le lien entre un exploitant agricole de proximité et ses consommateurs.
    • Les Amap, les Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne, sont des partenariats entre un groupe de consommateurs et une ferme, basés sur un système de distribution de paniers composés de produits de la ferme. C’est un contrat solidaire, un engagement financier fait par le consommateur, qui paie à l’avance la part de la production qui lui sera destinée, le tout sur une période définie par le type de production et le lieu géographique.
      On soutient alors des prix équitables pour les deux partenaires!
    • La Ruche qui dit Oui est une communauté d’achat direct aux producteurs locaux. Trouvez la vôtre!
    • Bienvenue à la ferme est le principal réseau de producteurs fermiers et d’accueil dans les fermes, par les agriculteurs français!
    • Chapeau de Paille vous permet même de faire votre marché en cueillant! Retrouvez leurs membres ici.

Être locavore, c’est consommer des produits d’une provenance de moins de 160 kms de son habitation.

Cela permet de redécouvrir des produits de saison, des saveurs différentes, avec les vraies valeurs nutritionnelles de ces aliments, au moment de l'année où l'on en a besoin.
Même au sein-même notre chère France, les produits en question changent en fonction de la région où l’on vit.

Vous pouvez vous-mêmes moins acheter, remettre les mains à la terre pour planter vos propres produits si vous avez un jardin ou connaissez des gens qui en ont un!
Choisissez les semences de Kokopelli, une association remarquable, qui produit des semences potagères et céréalières, de variétés anciennes ou modernes, libres de droits, et reproductibles, qui respectent la terre et les droits de chacun sur la planète.

 

LES SAISONS

La nature est bien faite, elle nous donne ce dont on a besoin, au moment où on en a besoin.

On n’a pas besoin de fruits exotiques, venus de loin, pour palier quoi que ce soit.
Nous avons tout, et en abondance, et c’est à nous de revenir au bon sens!

Calendrier des fruits et légumes de saisons à télécharger

Voir aussi : Mes courses pour la planète

 

ACHETER EN VRAC

Le supermarché est mort, vive les courses en vrac!

Une consommation responsable concerne aussi le zéro déchet, que l’on doit respecter pendant le déroulement des courses.

Pour les produits du quotidien (céréales, noix, graines, légumineuses, huiles, vinaigres, épices, fruits secs, pâtes, thés, infusions, café, produits du petit-déjeuner, et même les savons et cosmétiques, et les produits d’entretien), rapprochez-vous de boutiques zéro déchet où l’on achète tout en vrac, en remplissant des pots en verre (ou en réutilisant vos sachets en papier) précieusement conservés chez vous.

Les produits concernés sont rarement en contact avec du plastique ou autre métal toxique.

On aura alors la juste quantité, et les résidus de nos achats n’iront plus dans nos fonds de mers, car le système du vrac refuse les emballages inutiles.

Choisir des aliments complets, c’est abandonner les transformés, qui consomment beaucoup d’énergie pour leur production industrielle.

C’est en montrant l’exemple que l’on éduque et qu'on habitue. Apporter ses sachets de papiers à réutiliser dans des boutiques en vrac (bios) pour exclure le plastique et autres emballages inutiles accompagne les autres dans leurs chemins.

Ce sont donc aussi les bouteilles en plastique qu’il faut éliminer : filtrez votre eau, ou redynamisez-la grâce à de la céramique remplie d’argile. (voir ici)

Focus plastique

Si vous n’avez pas regardé le cash investigation de Super Elise Lucet sur le plastique, je vous invite à vous rattraper. Âmes sensibles s’abstenir : il fait froid dans le dos.
La journaliste et son équipe montrent bien que la production de plastique n’est pas prête de s’arrêter, sauf si nous et nous seuls en arrêtons la demande. L’offre suivra en devant se conformer à la tendance.

Les grandes entreprises de boissons comme The Coca Cola Company (j’avais étudié leur stratégie durant mes années d’école de commerce) ont comme premier métier … l’embouteillage, en d'autres termes, le plastique!
C’est leur première ressource de fonds, et pour arrêter cette aberration abjecte, c’est à nous de changer nos habitudes.

La principale chose que l’on sache faire de notre plastique recyclé, c’est la fibre polaire.
Le plastique est utilisé une fois, deux fois, mais en aucun cas il ne sort de la pollution in fine quand l’objet arrive en fin de vie.
Ce que l’on fait, c’est que l’on retarde le moment de l’impact - fort - sur l’environnement.

Eloignez-vous de tout plastique, puisque celui-ci se retrouve en microparticules, qui ont la taille de plancton, qui n’en sont plus dissociables, et qui deviennent des constituants à part entière des organismes (dont les nôtres). Il s’agit non seulement de la protection de la planète mais aussi de celle de nos cellules. En plus de l’impact que cela a sur l’océan – on dit du plastique qu’il est devenu le premier prédateur de l’océan – on peut penser à celui qu’il aura sur les humains.

On finit donc par le boire alors même que nos corps sont constitués à 70% d’eau en moyenne (et à 98% pour le cerveau...).
Les microparticules sont partout, dans ce que l’on boit, dans ce que l’on mange.

Il est encore temps de changer la donne : CE QUE L'ON N'ACHÈTE PAS, ON NE LE JETTE PAS.

Exemple : les gommages vendus en supermarchés contiennent des billes de plastique qui passent directement dans l’eau. Celles-ci ne sont évidemment pas du tout filtrées, et se retrouvent dans l’eau, indétectables.

Refusez aussi catégoriquement les produits industriels non recyclables. Nous sommes en 2020, clairement ils ne devraient plus exister.

 

A ce propos, j’aimerais partager un excellent article.
Se demander à quoi on participe à chaque instant est important : ce n’est pas parce qu’on refuse le ticket de caisse qu’il n’est pas produit.
Cela dit, certaines enseignes n’impriment plus les tickets de caisse si on ne les souhaite pas.

Le plus gros du plastique est laissé dans les mers et les océans au moment de la pêche du poisson – même si on l’achète dans du papier.

Cet article remue : Faut-il jeter le zéro déchet?

Et vous devez déjà savoir à quel point la viande pollue, déforeste et constitue la première raison de la catastrophe écologique que nous vivons...

Une profonde réflexion (et réaction) sur tout ce qui est fait en amont de la consommation de nos produits est en plus d’être urgente, très importante pour la cohérence de nos pensées, mots et actions.